Revue transatlantique | 11 mars 2021
OMS • Plan de relance • Airbus/Boeing • environnement 🌱 • Iran • Chine • Facebook
Bonjour et bienvenue dans cette première édition de la Revue transatlantique. Nous vous enverrons toutes les deux semaines un condensé d’informations venues d’Amérique. Bonne lecture !
SANTÉ — La tension monte entre les États-Unis et la Chine à l’OMS
par Zachary Pascaud
Alors que l’enquête de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les origines de la pandémie s’est achevée sans qu’une conclusion définitive n’ait été formulée, les États-Unis continuent de faire pression sur le gouvernement chinois pour qu’il communique davantage de données sur les origines de la pandémie. La rancœur américaine s’explique par le refus des autorités chinoises de transmettre des données brutes sur les premiers cas de Covid-19 détectés lors de la toute première phase de l'épidémie. Lors d’une conférence de presse la semaine dernière, le porte-parole du département d’État américain Ned Price a appelé Pékin à faire preuve de plus de transparence, soulignant “les profondes inquiétudes sur la manière dont les premiers résultats de l'équipe d'enquête sur le Covid-19 ont été communiqués, et des interrogations sur le processus sous-jacent pour arriver à ces résultats”. Cette demande intervient alors que plusieurs dizaines de scientifiques ont appelé à une enquête indépendante sur les origines de la pandémie à Wuhan dans une lettre ouverte parue la semaine dernière.
La brève période de désamorçage des tensions entre les États-Unis et la Chine avec le retour des États-Unis à l’OMS est donc de l’histoire ancienne. Bien que la Chine ait salué l’annulation de cette décision controversée de Donald Trump, elle n’a pas manqué de rappeler que les États-Unis avaient “sévèrement compromis” les institutions multilatérales, dont l'OMS, et "gravement endommagé" la coopération internationale dans la lutte contre le Covid-19. La Chine, qui s’est empressée de combler le vide laissé par les États-Unis à l’OMS lors de la présidence Trump, semble loin d’être prête à se plier aux exigences de la nouvelle administration, ni même d’assumer une quelconque responsabilité dans la pandémie. Les autorités chinoises continuent en effet de défendre la possibilité que des produits surgelés importés de l'étranger soient à l’origine du coronavirus.
Bien que les quatre dernières années aux États-Unis forcent les Américains à l’humilité sur la scène internationale, l’administration Biden semble prendre une position forte contre le récit chinois sur les origines de la pandémie. Une décision dont nous autres Européens avons peut être à gagner lorsque l’on considère que percer le mystère des origines du Covid-19 pourrait nous permettre de mieux le soigner et potentiellement de prévenir l’émergence de nouveaux virus.
ÉCONOMIE — Plan de relance et inquiétudes inflationnistes
par Gabriele Buontempo
Le Congrès américain a approuvé ce mercredi l’American Rescue Plan. Promis par Joe Biden pendant la campagne présidentielle, les 1 900 milliards de dollars du plan de relance (soit environ 9% du PIB) viennent s’ajouter aux plus de 3 900 milliards de dollars qui ont déjà été mobilisés par l’administration Trump pour soutenir l’économie américaine. Mesure phare du programme, un chèque de 1 400 dollars sera distribué à tous les membres des ménages (y compris mineurs) qui perçoivent moins de 150 000 de dollars par an. Cette mesure devrait ainsi concerner plus de 140 millions d’américains et sera accompagnée, entre autres, d’un renforcement important des soutiens fédéraux aux chômeurs et d’une réduction temporaire des impôts.
Une expansion budgétaire aussi massive soulève naturellement de nombreuses critiques. De nombreux économistes craignent qu’un tel niveau de dépense publique dans un contexte de sortie graduelle du confinement conduise à un sursaut de l’inflation. Le débat a été ravivé par la publication par la Fed d’une enquête montrant que les consommateurs anticipent une inflation à la hausse d’ici un an (3,1%). Le gouverneur de la Fed Jerome Powell a toutefois annoncé qu’il ne craignait pas une spirale inflationniste. La Fed ne reverra donc pas ses taux directeurs à la hausse tant que le pays n’aura pas retrouvé le plein emploi et que l’inflation n’aura atteint durablement un niveau de 2%. Que la trajectoire d’augmentation des prix soit temporaire ou qu’elle perdure, cela dépendra en grande partie des dynamiques salariales et de consommation auxquelles on assistera dans les mois prochains outre-Atlantique. Le plan de relance, quant à lui, devrait se traduire en partie par une augmentation du niveau de la consommation. Il pourrait aussi contribuer à l’épargne, en renforçant l’injection de liquidités qui soutient l’augmentation des prix des actifs en cours dans les dernières années.
Côté vieux continent, la stratégie de relance économique post-Covid semble diamétralement opposée. Là où les Américains ont répondu à la destruction de près de 40 millions d’emplois en protégeant les revenus des chômeurs (notamment via l’extension des allocations), les Européens ont privilégié la préservation des emplois avec un recours important au temps partiel, en partie pris en charge par l’Union. Si cette dernière approche a empêché l’augmentation du chômage, elle a sans doute aussi mitigé une conséquence naturelle du choc sectoriel induit par la crise du Covid : la réallocation des emplois vers les secteurs plus productifs. L’Union européenne a confié au plan de relance Next Generation EU la mission de moderniser les pays membres et d’en accélérer la convergence. L’enveloppe totale du plan, fixée à 750 milliards d’euros sur la période 2021-2023, sera allouée suivant des critères relativement contraignants, censés assurer l’avancement technologique et le « verdissement » des économies européennes. C’est là que s’illustre une différence fondamentale entre les États-Unis et l’Union: les premiers laissent au marché le soin de déterminer l’allocation des ressources, en confiant aux politiques publiques la responsabilité de « protéger les perdants » ; les seconds accordent aux institutions politiques le rôle de diriger indirectement la reprise et le développement économique.
Ce n’est donc pas tant le plan de relance mais plutôt l’éternel problème de la politique monétaire unique qui alimente les craintes de pressions inflationnistes au sein de la zone Euro. En effet, la pandémie risque d’accentuer les différences entre les pays de l’Union, en ce qui concerne à la fois la croissance, l’emploi et les attentes d’inflation. Malgré l’augmentation du bilan de la BCE de plus de 3 000 milliards d’euros depuis début février 2020 et la suspension du pacte de stabilité (récemment reconduite jusqu’en 2022), les pressions inflationnistes dans la zone Euro sont visibles uniquement dans les courbes de rendement des titres souverains. Il n’en demeure pas moins que depuis Francfort, la Bundesbank prévoit une inflation supérieure à 3% en 2021 pour l’Allemagne. Son gouverneur Jens Weidmann a déjà alerté ses homologues de la révision nécessaire de politique monétaire de la BCE si elle s’avérait aller à l’encontre de la stabilité des prix et des conditions de financement.
COMMERCE — Le prix de la Pax Americana
par Agnès de Fortanier
Le conflit empoisonne les relations transatlantiques depuis près de 20 ans, la guerre commerciale devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les soutiens gouvernementaux accordés à Boeing et Airbus connaît enfin une trêve. Décidée pour 4 mois par la Maison blanche et la Commission européenne, la cessation des surtaxes imposées par Donald Trump sur les produits européens (vins, fromages et pièces détachées aéronautiques) devrait permettre de “restaurer et revitaliser le partenariat États-Unis/UE” a souligné le président Joe Biden (communiqué de presse de la Maison blanche).
Concrètement, comme le rapporte le New York Times, l'accord sur les différends Airbus/Boeing suspend un droit de douane de 25% imposé par l'Europe sur le rhum, le brandy et la vodka américains, ainsi qu'un droit de douane de 25% imposé par les États-Unis sur les liqueurs et les cordiaux d'Allemagne, d'Irlande, d'Italie et d'Espagne, et sur les cognacs et autres eaux-de-vie de raisin de France et d'Allemagne. Les États-Unis ont aussi déclaré suspendre pour quatre mois les surtaxes sur le Royaume-Uni, notamment sur le whisky écossais, dans le cadre de la même affaire (communiqué).
En rendant ces otages, les États-Unis comptent bien sur le soutien de l'Europe sur d'autres fronts. Dans un communiqué publié conjointement avec l'Union européenne, l'Office of the United States Trade Representative (USTR) indique que les deux puissances s'engagent à trouver une solution durable (et non pas définitive) pour régler les différends Airbus/Boeing, moyennant un soutien mutuel dans le secteur de l'aéronautique — dans le respect des règles de concurrence — face aux “défis posés par les nouveaux entrants dans le secteur provenant d'économies non marchandes, comme la Chine”. Les conditions de la Pax Americana sont donc stratégiques, à l'heure de l'accord UE-Chine.
ENVIRONNEMENT — Nouvelles ambitions en matière climatique
par Paul-Angelo dell’Isola
Un vent de changement souffle sur DC : un plan de lutte contre le dérèglement climatique a été présenté à la Chambre des représentants mardi 2 mars. Le projet de loi Climate Leadership and Environmental Action for our Nation’s (CLEAN) Future Act a pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050, et prévoit un objectif intérimaire de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Le texte de 981 pages décline ces objectifs en mesures spécifiques pour chaque secteur industriel concerné. Par exemple, le projet de loi prévoit la création d’une “banque verte” pouvant investir jusqu'à 100 milliards de dollars dans des projets d’infrastructure durables. La loi exigerait également de la Securities and Exchange Commission (SEC), la mise en place de règles de divulgation par les entreprises cotées de leur exposition aux risques climatiques, une initiative déjà relayée par le gendarme de la Bourse américaine. Autre nouveauté importante, la loi instaurerait un système d'échange de crédits carbone pour les producteurs d'électricité, avec des seuils d'intensité carbone décroissants à l'horizon 2035.
Ce plan a été annoncé alors que l’administration Biden a révoqué la plupart des ordres exécutifs de l’administration Trump en matière environnementale et que les États-Unis ont rejoint l’accord de Paris sur le climat. Cette dernière décision nécessite la révision des engagements nationaux américains en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. A cette fin, l'administration a notamment re-institué le coût social du carbone (SCC), une estimation en termes monétaires des préjudices globaux liés à l'émission d'émissions de dioxyde de carbone. Cette mesure est importante car elle oblige toutes les agences fédérales à monétiser le coût économique des émissions carbonées. Donald Trump avait diminué l'importance de cet outil visant à internaliser le coût des émissions carbones dans la prise de décision publique en limitant l’estimation des dégâts à l'échelle nationale, faisant passer le SCC de 51 dollar par tonne de carbone à seulement 8 dollar par tonne.
L’ambition affichée de l’administration Biden et des Démocrates à la Chambre des représentants en matière climatique n’a pas fait baisser la température chez les pontes de l’industrie américaine. La suspension temporaire de toute vente de concession pétrolière sur les terres fédérales fin janvier a fait bondir les producteurs de pétrole et gaz naturel qui ont tout de suite contesté la décision en justice. La puissante industrie pétrolière craint que l'administration n’adopte une stratégie de décarbonation “command and control”, c’est-à-dire basée sur des normes environnementales strictes appliquées de façon indifférenciée susceptibles de créer des coûts économiques plus élevés que des instruments de marché (market-based). D’ailleurs, l’American Petroleum Institute, un groupe de lobbyistes influents, vient d’apporter son soutien à la tarification des émissions carbonée, alors même que l’industrie pétrolière s'était violemment opposée à toute initiative de ce genre en 2009 quand un projet de loi prévoyant l’adoption d’un marché de quotas d'émissions carbone similaire au marché du carbone européen avait été présenté au parlement américain.
CHINE — L’alliance des "techno-démocraties” contre la Chine
par Thomas Harbor
Sur le dossier chinois, il semble bien établi que le bidenisme est un trumpisme , nonobstant mâtiné de multilatéralisme et de bonnes manières. Le président Biden en a formellement posé les jalons le mois dernier à la conférence de sécurité de Munich. Les États-Unis veulent un véritable “push-back” contre un adversaire stratégique de long-terme. La nomination de Katherine Tai au poste de représentant au commerce (USTR) va également dans ce sens. Pour faire face au techno-nationalisme de Pékin, Washington entend bâtir une "alliance des techno-démocraties".
Le premier volet consiste à réunir un club des LMD, les like-minded democracies. Le discours très offensif du secrétaire d’État, Anthony Blinken, sur la situation au Xinjiang (qualifié de génocide lors de son audition au congrès le 19 janvier) et à Hong-Kong vise à rallier les grands pays européens et les partenaires du QUAD (Japon, Inde, Australie) autour de valeur communes. Sur le plan technologique, l’objectif affiché est de fédérer des alliés pour entériner le découplage technologique, déjà entamé par la guerre commerciale menée par l’administration Trump. Les sujets stratégiques sont nombreux: semi-conducteurs, intelligence artificielle, technologies à double usage (militaire et civil) avec une véritable volonté de containment stratégique. La revue des chaînes d’approvisionnement stratégiques et à l’ordre du jour de la Maison Blanche qui a entamé un audit. Sur ce deuxième volet cependant, l’alignement avec les États membres de l’Union européenne paraît moins évident. En témoignent les agendas dispersés des capitales européennes autour du déploiement de la 5G et la réception hétéroclite de l’annonce de la signature par l’Union d’un accord d’investissement avec la Chine peu avant l’investiture de la nouvelle administration américaine, ce qui a fortement irrité outre-Atlantique.
À Washington, le sentiment partagé est que l’alignement avec l’Union européenne sera compliqué par les intérêts divergents de ses États membres, pour lesquels les enjeux commerciaux tendent à prévaloir.
IRAN — L’administration Biden au défi du « séquençage »
par Léo Amsellem
Alors que l’administration Biden n’a pas fait mystère de son intention de relancer les tractations sur l’épineux dossier du nucléaire iranien, les négociateurs perses ont récemment fait monter la pression en refusant l’invitation à une réunion informelle sous médiation de l’Union européenne. Pour le Secrétaire d’État américain Antony Blinken, « la voie de la diplomatie est ouverte » et la balle est dans le camp iranien. L’objectif serait de restaurer un accord au moins équivalent à celui de Vienne de 2015, le JCPOA. À l’inverse, le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères déclarait que « les temps ne sont pas mûrs » pour un accord. Le Guide suprême Ali Khamenei réclame une levée immédiate des sanctions économiques en contrepartie du lancement officiel des négociations. Une condition inacceptable pour les Américains et les Européens, soucieux de constater d’abord l’arrêt de l’enrichissement d’uranium violant les termes du JCPOA en Iran avant de lever les sanctions. Ce désaccord sur le « séquençage » d’une solution au dossier nucléaire iranien menace de retarder le règlement de ce conflit, alors qu’une résolution des pays de l’« E3 » (France, Allemagne et Royaume-Uni) à l’encontre de l’Iran a été évitée de justesse à l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) suite à une violation des conditions d’inspection des sites en Iran.
Le paradoxe tient à ce que les deux gouvernements souhaitent restaurer un accord proche du JCPOA mais sont contraints de tenir une posture politique ferme pour des raisons domestiques. L’Iran, dont la situation économique et sanitaire est dramatique, organise des élections présidentielles en juin prochain et refuse d’offrir satisfaction immédiate aux Américains, tant pour faire monter les enchères que pour des raisons de politique intérieure. En face, Joe Biden doit afficher sa fermeté à l’égard d’un État qui fait figure de paria dans son pays et auquel on reproche à la fois son programme nucléaire et balistique et sa politique d’ingérence au Moyen Orient. Conscient qu’il ne pourra vraisemblablement pas inclure l’ensemble de ces griefs dans un accord à venir, le président américain a envoyé un message martial et inattendu en autorisant le 25 février un raid aérien meurtrier en Syrie visant des miliciens chiites soutenus par l’Iran.
Toutefois, de timides avancées sont survenues côté iranien qui suggèrent une possible ouverture dans un futur proche. L’Iran a ainsi renoncé à demander des réparations (estimées à 200 milliards de dollars par le régime) au titre du préjudice qu’a constitué la politique de « pression maximale » de l’administration Trump et autorisé une rencontre technique avec des experts internationaux sur deux de ses sites. Dans le même temps, le quotidien conservateur Vatan-é Emrouz affirmait que le président Rohani aurait exigé la suspension de l’enrichissement d’uranium métal.
FACEBOOK — Retour de la publicité politique sur la plateforme
par Marceline Doucet
Facebook a annoncé mercredi 3 mars que les publicités de nature politique seraient de nouveau autorisées sur sa plateforme. Néanmoins, celles-ci devront à présent être vérifiées et indiquer qui les a financées. Cette décision fait écho à celle de Google quelques semaines plus tôt, qui a également recommencé à diffuser des publicités politiques. Les deux géants de la publicité digitale avaient suspendu toutes leurs campagnes à la veille des élections de novembre, face au constat accablant que la désinformation massive faisait partie intégrante de la stratégie électorale de Trump.
Malgré le retour de la publicité politique sur sa plateforme, Facebook affiche son souhait d’en diminuer l’importance. Mark Zuckerberg a annoncé vouloir réduire la visibilité des publications à thème politique ou social sur Facebook à la faveur des interactions “familiales, amicales ou commerciales”. Accusé par les démocrates de passivité et de complaisance à l'égard de l’incitation à la haine et de censure par les républicains, Facebook a également souffert de ses choix de campagnes de publicité politique ces dernières années. L’intervention russe dans la campagne de Trump en 2016 et le scandale de Cambridge Analytica de 2018 ont asséné coup sur coup à sa réputation. Mark Zuckerberg semble suivre la ligne tracée par Jack Dorsey, CEO de Twitter, qui a pris le parti d'interdire la publicité politique de sa plateforme en 2019.
Mais la disparition du politique des réseaux sociaux est-elle souhaitable ? Bien que difficiles à encadrer, les réseaux sociaux sont devenus une sphère publique numérique incontournable du débat citoyen. Le blackout instauré par Facebook et Google États-Unis a d’ailleurs profondément déstabilisé la vaste majorité des stratégies de campagne des candidats démocrates comme républicains. À l’heure actuelle, les réseaux sociaux dictent les termes de la sphère publique digitale. Mais le Congrès américain a annoncé qu’il allait interroger le 25 mars les patrons de Google, Twitter et Facebook dans le cadre d’une enquête sur la désinformation et sur la responsabilité des réseaux sociaux à la suite des émeutes du Capitol. Il semble incomber au Congrès de mener à terme leur croisade contre la désinformation en exigeant plus de transparence dans la diffusion des campagnes dans le cyberespace, à travers par exemple la création de bases de données publiques détaillant le contenu et les cibles des publicités politiques.
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